Aujourd’hui 1er mai, pour la 135e année dans le monde entier, travailleurs et travailleuses manifestent pour mettre en avant leurs revendications contre l’exploitation capitaliste et tout ce qu’elle engendre. Il faut dire que, cette année encore, le capitalisme montre qu’il ne porte en lui que catastrophes et misère pour la majorité de la population : entre les guerres et les massacres aux quatre coins du monde, les catastrophes écologiques, les oppressions racistes, sexistes… Oui, il est urgent d’en finir avec ce système d’exploitation où les vies sont broyées par la course aux profits !
Pas un jour sans une nouvelle attaque…
En France, le gouvernement aux ordres des capitalistes annonce une nouvelle attaque presque chaque jour. Après les 20 milliards d’euros de coupes budgétaires dans les services publics, qui pèseront avant tout sur les plus pauvres, après une nouvelle réforme de l’assurance chômage pour réduire encore la durée d’indemnisation des travailleurs privés d’emploi, après le « choc des savoirs » pour l’instauration de « groupes de niveau », c’est-à-dire un tri social des élèves dès le collège, c’est maintenant au tour des locataires de HLM. Selon le gouvernement, 8 % des foyers résidant en HLM seraient « trop riches » ! Tiens donc ! Et il n’est pas trop riche, le PDG de Stellantis, Carlos Tavares, qui gagne 100 000 euros par jour ? Et tous les capitalistes du CAC 40 et autres rentiers de ce pays qui se gavent sur notre misère ?
Les travailleurs et la jeunesse ne restent pas sans réagir !
Depuis des mois et des mois, des grèves pour de meilleurs salaires ont souligné l’impossibilité de continuer à vivre dignement avec les miettes laissées par les actionnaires à celles et ceux qui font tourner la société. L’inflation ronge nos maigres revenus : qui peut vivre aujourd’hui avec moins de 2000 euros par mois ? Oui il faut augmenter les salaires, les pensions, les minimas sociaux d’au moins 400 euros immédiatement et les indexer sur la hausse des prix ! Depuis presque un an, et la fin du mouvement sur les retraites, les directions des organisations syndicales, très fières d’être unies pendant plusieurs mois, mais sur la base d’une stratégie qui ne nous a pas permis de faire échec au gouvernement Macron, n’ont pas proposé la moindre initiative permettant de regrouper, d’unifier nos luttes sur la question des salaires. De même qu’elles ne l’ont pas davantage fait contre la réforme de l’assurance chômage ou contre toutes les attaques généralisées visant à détruire nos conditions de vie et de travail. Reprendre le chemin de la lutte d’ensemble, de la grève qui se généralise pour tout bloquer et enfin faire plier Macron et les patrons, n’est décidément pas dans leur ADN de négociateurs plutôt que de combattants. Mais il doit rester dans le nôtre, plus que jamais, car « c’est pas dans les salons, c’est pas à Matignon qu’on obtiendra satisfaction » !
Et ce n’est pas l’absence de luttes qui peut être invoquée. Bien au contraire, elles sont nombreuses et souvent déterminées. Dans l’éducation, profs et parents continuent de se mobiliser contre le tri social, avec des grèves, « établissements déserts », occupations d’écoles… Et pendant que les annonces de licenciements se multiplient dans la chimie (à ExxonMobil ou à Sanofi), dans l’automobile, ce sont les ouvriers de MA France Aulnay, sous-traitant de Stellantis, qui font grève contre la menace de fermeture de leur usine et mettent trois usines Stellantis à l’arrêt.
Dans les universités, la jeunesse se mobilise contre le soutien de Macron et de son gouvernement à l’État d’Israël qui massacre les Palestiniens. Le 24 avril, les étudiants de Science Po à Paris ont décidé d’occuper les locaux universitaires pour réclamer un cessez-le-feu immédiat à Gaza, comme le font actuellement des dizaines de milliers d’étudiants et étudiantes aux États-Unis, et ils ont appelé tous les étudiants, sur tous les campus en France, à les rejoindre : ils ont raison ! Car le massacre de Gaza, c’est une guerre sociale : si toutes les grandes puissances soutiennent Netanyahou, c’est pour que l’ordre règne contre les pauvres là-bas et ici. Ces grandes puissances qui sous-traitent à des dictateurs la rafle et l’emprisonnement des migrants et qui font la chasse aux sans-papiers ici !
Face à la répression d’État : intensifier la mobilisation !
C’est bien pour cela que l’exécutif s’inquiète et qu’Attal et consorts sortent l’arsenal répressif. Après la condamnation à un an de prison avec sursis du secrétaire général de la CGT du Nord pour « apologie du terrorisme », parce qu’il a osé soutenir la lutte du peuple palestinien, c’est Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale et Rima Hassan, candidate aux Européennes du même parti, qui sont convoquées au commissariat. Depuis des mois, bien d’autres militants sont dans le collimateur et bien d’autres menées répressives ont dû être combattues.
Face à cette répression, il ne suffira pas d’un simple meeting d’union de la gauche, d’autant qu’une partie de la gauche justement refuse de se démarquer de la politique de soutien de l’État français à la politique génocidaire de l’État israélien. Le gouvernement s’inquiète que ces mobilisations fassent tache d’huile et convergent. Le meilleur moyen pour lutter contre la répression, c’est de changer par nos mobilisations et nos luttes le rapport de force contre les capitalistes et les gouvernements à leurs ordres. Il n’y aura pas de solution « institutionnelle » à tous nos problèmes, notre seule chance d’en finir avec ces gouvernements qui flattent les intérêts des puissants et tapent fort sur les pauvres et les opprimés et ceux qui les défendent, c’est de renverser l’ordre établi et de prendre notre sort en main, toutes et tous. Les capitalistes ont les milliards, mais nous sommes des millions et des millions !
Nous sommes l’immense majorité de la population. Nos intérêts sont communs dans le monde, des Palestiniens aux travailleurs de France et d’ailleurs, nos luttes aussi : c’est aussi ça le sens du 1er mai !
Et tous les travailleurs et les travailleuses, les jeunes « déters » pourront le dire haut et fort le 9 juin prochain, en votant pour la liste présentée par le NPA-Révolutionnaires aux Européennes, emmenée par Selma Labib et Gaël Quirante : « Pour un monde sans frontières ni patrons, urgence révolution ! »