À peine la France avait-elle déclaré que, bien entendu, elle respecterait et appliquerait les poursuites engagées contre Benyamin Netanyahou par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, que le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, disait le contraire en affirmant que le Premier ministre israélien pourrait bénéficier d’une « immunité diplomatique ». Pourquoi ce changement de pied en quelques heures ? C’est le quotidien israélien Haaretz, généralement bien informé, qui fournit l’explication. C’est Israël qui a exigé ce revirement de Paris avant d’autoriser Macron à apposer sa signature, au côté de celle de Biden, en bas de la déclaration annonçant le cessez-le-feu au Liban. Une décision que Macron considère, sans rire, comme une grande victoire de la diplomatie française. Cela valait bien de faire une fleur au boucher de Jérusalem.