À l’heure où ces lignes sont écrites, tous les résultats ne sont pas connus pourtant la direction de la CFDT a déjà revendiqué d’être la première organisation syndicale. Mais il y a vote et vote. Car mélanger les travailleurs de base qui sont en première ligne, et les dits « cadres » qui sont chefs d’équipe mais aussi directeurs de centre et cadres supérieurs n’a aucun sens.
Les salariés dits d’exécution, qui sont sous l’autorité de la hiérarchie, sont les seuls à avoir une capacité de lutte réelle contre la direction : la plupart des « cadres », ceux qui n’ont pas seulement un emploi de bureau mais encadrent réellement l’exploitation, n’en ont pas la capacité mais surtout pas la volonté. Au courrier en Île-de-France, par exemple, si on prend en compte le vote des cadres, la CFDT arrive en première position. Mais si on ne prend en compte que les salariés dits d’exécution, c’est SUD qui est devant, et en additionnant avec ceux de la CGT les scores dépassent 45 %. Quand un syndicat combatif a la majorité dans les services, il s’agit d’un point d’appui pour la lutte. Car le vrai pouvoir se trouve à la base, dans la lutte collective des travailleurs : aucune élection, aucune majorité ne la remplacera !
Correspondant
