Lors de la formation du gouvernement Bayrou, une vingtaine d’associations, réunies au sein de la Dynamique pour les droits de l’enfant, avaient dénoncé la disparition d’un ministère dédié à la protection de l’enfance. Des acteurs engagés dans la lutte contre les violences sexuelles, comme Face à l’inceste et Les Papillons, avaient également déploré l’absence d’un tel ministère. Agnès Canayer, la ministre déléguée sortante chargée de la Famille et de la Petite enfance, n’avait en effet pas été reconduite dans le nouveau gouvernement. Le collectif d’associations rappelait à ce propos qu’à l’heure actuelle un enfant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté et que 160 000 sont victimes de violences sexuelles chaque année. Pour se tirer de ce mauvais pas sans se heurter à Bayrou, Macron vient de sortir de son chapeau la création d’un « Haut commissariat à la protection de l’enfance ». On ne sait pas trop quels en seront les attributions, les pouvoirs et les moyens réels, mais l’important c’est l’effet d’annonce, une pratique habituelle du locataire de l’Élysée.