Nos vies valent plus que leurs profits

Quelques pontes de l’agrobusiness qui font leur beurre

Parmi les aliments ou marques de notre vie quotidienne, on trouve : la famille Bigard, numéro trois européen de la viande ; Louis le Duff, numéro un mondial des enseignes de boulangeries-restauration (Brioche dorée, Bridor, Fournil de pierre, La Madeleine…) ; Leclerc et Intermarché, célèbres marques de la grande distribution dont le berceau est la Bretagne, lesquels possèdent leurs usines de transformation, leurs abattoirs comme Kermené (Leclerc) ou Agromousquetaires (Intermarché) qui tuaient le tiers des porcs bretons en 20181.

Pour ces firmes, il n’est pas question de faire évoluer l’agriculture vers des pratiques respectueuses des producteurs, des salariés, des consommateurs, des terres ou de l’eau. Leurs profits s’appuient sur le recours massif aux intrants ou pesticides ; sur l’extension des élevages hors-sols et leur lot de souffrance animale ; sur l’exploitation des salariés de l’industrie agro-alimentaire (Lactalis, Cooperl), des abattoirs (Gad, Doux, Tilly), du transport (routier, maritime) ou des supermarchés.

Sans oublier le nouveau président de la FNSEA (fédération nationale des syndicats des exploitants agricoles, chantre du productivisme), Arnaud Rousseau, céréalier et avant tout président du puissant groupe agro-industriel Avril (Lesieur-Puget), tout comme Xavier Beulin, à la tête de la FNSEA de 2000 à 2017.

 


 

 

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1 https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/04/03/l-industrie-agroalimentaire-un-entrelacs-de-pouvoir-et-d-argent-en-terres-bretonnes_6168020_3224.html