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Céréales et flambée des prix spéculative en 2022

Il n’y a pas eu de pénurie de céréales et oléagineux en 2022, donc pas de déséquilibre entre l’offre et la demande : un peu plus de 3 milliards de tonnes produites dans le monde, soit 400 kg de consommation possible par personne1. De quoi nourrir toute la planète, et donc pas de raison pour que leurs prix doublent quasiment… dans une économie sans spéculation.

Mais quatre grandes firmes multinationales contrôlent le marché et donc des stocks d’importance mondiale : Archer Daniels Midland, Bunge, Cargill et Louis-Dreyfus.

L’OMC (organisation mondiale du commerce), en interdisant les stocks publics, est l’outil législatif de cette économie capitaliste mondiale qui protège la concurrence et la spéculation au détriment de certaines politiques de « souveraineté alimentaire ». Pourtant, la Chine et l’Inde s’en affranchissent en partie en constituant des stocks publics ou en interdisant les exportations de blé ou de brisures de riz (ce qui a fait baisser de 19 % les prix spéculatifs des grandes firmes)…

Par contre, l’interdiction de stocks publics a été maintenue par l’Europe, sous présidence française, en juin 2022 : la spéculation peut continuer et avec la flambée des prix agricoles et alimentaires !

 


 

 

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1 Campagnes solidaires, le journal de la Confédération paysanne, no 393, avril 2023.