
Les agents des laboratoires du CHU de Caen gardent la tête haute face à une direction qui les snobe. Mardi 22 avril avait lieu le quatrième débrayage suivi d’une heure de manifestation à travers l’hôpital, à l’appel des syndicats SUD et FO. On pouvait y compter 90 blouses blanches sur les 190 salariés des labos. Des chiffres historiques pour le CHU de Caen d’après les grévistes rencontrées à cette occasion, qui s’expliquent par une accumulation de mécontentement ces dernières années : déménagement dans un nouveau bâtiment, ce qui a entraîné une restructuration du service, des formations à de nouveaux outils de travail, un surcroît de travail pour maintenir l’activité pendant le déménagement, et tout cela sans le moindre centime et même pas un remerciement de la part de la direction.
Les slogans et les pancartes (« Ras l’éprouvette », « sous-payées et épuisées », « sans labo, pas d’hosto », « sans primes, la colère s’exprime ») résument bien ce ras-le-bol général. Il a explosé lorsque la direction a annoncé la division par deux de la prime de contagion pour le personnel de laboratoire (soit une perte d’environ 400 euros par an) et la reprise des activités du laboratoire voisin de Cricquebœuf sans les recrutements nécessaires. Travailler plus pour gagner toujours aussi peu ? Non, et non !
Des tracts étaient distribués pendant tout le débrayage, à l’attention des usagers mais aussi des autres soignantes et soignants. Et pour cause : d’autres services perdent la prime contagion ! Le cortège a ainsi fait un détour par le service logistique, dont le personnel s’est rendu compte sur la fiche de paye que cette prime leur avait été supprimée.
Une nouvelle journée de grève est prévue mardi 29 prochain (de 9 à 10 heures), suivie d’une heure d’information syndicale. Cela pourrait être l’occasion à tous les agents et agentes de s’exprimer sur la stratégie à mener pour faire plier la direction, qui a tout à craindre d’un élargissement du mouvement à d’autres services.
Correspondant