Les grands groupes internationaux intensifient l’extraction du cobalt et du cuivre dans le pays. Ces métaux, dont la demande a explosé ces dernières années, sont essentiels à la production de batteries rechargeables, utilisées notamment pour les voitures électriques et considérées comme un pilier de la transition verte. Selon Amnesty International, l’expansion des mines industrielles de cobalt et de cuivre a conduit à l’éviction forcée de plusieurs centaines d’habitants dans la province de Lualaba, dans le sud du pays, et en particulier dans la ville minière de Kolwezi, où plusieurs milliers d’habitations sont menacées. De plus l’exploitation des mines artisanales fait de plus en plus appel à de la main d’œuvre infantile. Dans son nouveau rapport sur la question, Amnesty International estime que « la justice climatique exige une transition juste », rappelant que la décarbonation de l’économie mondiale « ne doit pas engendrer de nouvelles violations des droits humains ». Pourtant laisser cette transition entre les mains des capitalistes sera tout sauf juste et engendrera à coup sûr de nouvelles violations des droits humains. Et la République démocratique du Congo n’est qu’un exemple parmi d’autres.