Une grosse mobilisation qui part de la base
Il y a maintenant un an que des écoles autour du quartier Villeneuve, qu’elles soient du réseau REP ou d’écoles « orphelines » (même profils d’élèves mais sans qu’on leur accorde le statut REP et donc des moyens supplémentaires), demandent une augmentation des moyens face aux difficultés. Malgré les audiences auprès de la DSDEN, les fiches SSCT ou l’organisation d’une conférence de presse en février, les écoles n’ont rien obtenu !
Le personnel de ces écoles a décidé de se mettre en grève jeudi 10 avril et cet appel à la grève a été une franche réussite : 14 écoles fermées ainsi que 3 collèges en grève !
Le personnel en grève s’est rassemblé à plus de 150 en assemblée générale pour discuter des conditions de travail et des suites de la mobilisation !
Constat sans appel de manque de moyens et colère face au rectorat et au ministère
Durant cette assemblée générale, les différentes catégories de personnel, professeurs des écoles, AESH, Atsem, etc., ont pu discuter des besoins criants en moyens et des conditions de travail qui se dégradent fortement. À l’école des Frênes par exemple, c’est l’équivalent de 21 heures de travail d’AESH qu’il manque, à l’école des Trembles ce chiffre monte même jusqu’à… 40 heures !
Le personnel dénonce aussi les postes non pourvus, les Rased incomplets… Les AESH présents ont également dénoncé le cynisme du Dasen, qui leur a refusé la mise en place d’un vivier de remplaçants pour pallier les arrêts maladie, ainsi que le gel des embauches d’AESH à la rentrée 2025.
La perspective : étendre la mobilisation dès le 5 mai !
En assemblée générale, les grévistes ont voté une deuxième journée de grève pour lundi 5 mai au retour des vacances. La discussion a permis de poser la question d’étendre la grève à d’autres écoles touchées par ces difficultés dans l’agglomération grenobloise, comme à Fontaine par exemple.
De plus, la pénurie de postes dans le secteur medico-social et la protection de l’enfance, ainsi que le temps d’attente et le manque de places dans les établissements de santé ont également été évoqués, avec la question de rejoindre la grève du 15 mai du secteur du travail social !
Une préoccupation juste, car ces attaques du gouvernement sur les moyens sont une attaque qui vise tous les services essentiels (éducation, social, hôpital…).
Cette grève est un premier pas. Et la volonté de discuter à la base est une des causes de la réussite de cette journée. Elle sera essentielle pour poursuivre la lutte ! Un exemple à reproduire dans d’autres villes !
Leonard Valot