Les syndicats ont condamné unanimement la « trahison » de François Bayrou après que ce dernier a fermé la porte à la possibilité d’un retour à l’âge de la retraite à 62 ans en prenant prétexte de la situation internationale et de la guerre en Ukraine. Ils ont dénoncé des propos « scandaleux » et « incompréhensibles » qui, selon eux, torpilleraient le « dialogue social ». Mais de qui se moquent-ils ? Il était évident depuis le début que, sans mobilisation sociale d’importance, les onze sessions de discussion prévues n’amèneraient au mieux que des miettes et que le gouvernement, avec le soutien du patronat, ne lâcherait pas sur l’âge de la retraite. Dont acte. Les dés étaient pipés d’avance. Cela les directions syndicales le savaient. Mais elles ont préféré jouer ce jeu de dupes par refus de proposer la voie de la lutte.