La préfecture a annoncé qu’à partir du 1er septembre, les contrats liant l’État au groupe scolaire musulman Al-Kindi, situé à Décimes-Charpieu, en périphérie de Lyon, et qui accueille plus de 600 élève du CP à la terminale, seront résiliés. Les autorités reprochent à l’établissement des atteintes à la laïcité, un positionnement pédagogique problématique et une proximité supposée « avec la pensée des frères musulmans ». Avant même que l’appel interjecté par les avocats d’Al-Kindi arrive en justice, Laurent Wauquiez (Les Républicains) a annoncé l’arrêt immédiat de la subvention versée par la région Auvergne-Rhône-Alpes et le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, s’est ouvertement réjoui de cette décision. Force est de constater que lorsque qu’un établissement d’enseignement catholique dérape vers l’intégrisme – comme cela a été le cas récemment pour le lycée-collège Stanislas à Paris – non seulement son contrat avec l’État n’est pas rompu, mais il continue de recevoir sans problème des subventions régionales. Comme aurait pu le dire La Fontaine : « Selon que vous serez catho ou musulman, les gens du rectorat vous rendront blanc ou noir. »