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Brèves

L’actualité en bref

L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et publique (Arcom) a annoncé mettre en demeure la station de radio Europe 1 pour son manque de « mesure » et « d’honnêteté » dans l’émission On marche sur la tête animée depuis le 17 juin par Cyril Hanouna et consacrée aux élections législatives. L’Arcom note « qu’il résulte ainsi des comptes rendus d’écoute que lors des émissions… des 17 au 25 juin 2024, l’actualité électorale de La France insoumise et du Nouveau Front populaire, coalition des principales formations de gauche, a été traitée de manière systématiquement critique et virulente, en des termes souvent péjoratifs et outranciers », leurs militants étant traités de « khmers rouges ». De plus, du 17 au 26 juin, 16 invités sur 29 « représentaient ou soutenaient les partis relevant du bloc extrême droite ». Il y a fort à parier que cette mise en demeure sera sans effet. Car, depuis des années, l’Arcom a multiplié les avertissements (plus d’une trentaine), voire les amendes, à l’encontre des médias (Canal, C8, CNews, Europe 1, Le Journal du dimanche, Paris Match…) du milliardaire d’extrême droite Vincent Bolloré qui n’en continue pas moins de diffuser au quotidien sa propagande raciste, anti-migrants, xénophobe et sexiste. Lorsqu’il est condamné, il paye les amendes… et poursuit sa nauséabonde propagande, comme si de rien n’était. L’Arcom aboie, Bolloré passe.

À l’occasion de la visite à Washington du ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, pour rencontrer son homologue américain, Lloyd Austin, il a été confirmé que les États-Unis avaient envoyé à Israël des armes pour une valeur totale de plus de 6,5 milliards de dollars (plus de 6 milliards d’euros) depuis le 7 octobre, dont 3 milliards de dollars (2,8 milliards d’euros) rien qu’en mai. Des livraisons d’armes régulières sans lesquelles l’État sioniste serait incapable de continuer ses massacres à Gaza.

La rédaction de l’hebdomadaire Marianne s’est finalement opposée au rachat du magazine par le milliardaire Pierre-Édouard Serin, qu’elle avait accepté dans un premier temps, et s’est mise en grève pour éviter ce rachat. Cette volte-face est due à un article du Monde qui affirmait que Serin avait des liens très forts avec le Rassemblement national et, avec un de ses associés, avait racheté en novembre dernier pour 2,5 millions d’euros la propriété familiale des Le Pen à Rueil-Malmaison où vit toujours le fondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen. En attendant un repreneur, Marianne va donc rester dans le giron d’un autre milliardaire, Daniel Kretinsky. À ce niveau la liberté de la presse se réduit à choisir quel milliardaire tiendra les rênes du journal.

Nicolas Mayer-Rossignol, le maire socialiste de la ville de Rouen, en Seine-Maritime, a annoncé avoir interdit une soirée xénophobe intitulée en allemand « Ausländer raus » (les étrangers dehors) et prévue ce vendredi au Mora, un bar identitaire de la ville. Ce slogan, utilisé depuis les années 1980 par l’extrême droite, évoque le « Juden raus » (les Juifs dehors) de l’époque nazie. Il est devenu viral ces dernières semaines sur les réseaux sociaux après avoir été détourné par des jeunes qui le chantent sur l’air techno de L’Amour toujours, du DJ Gigi d’Agostino. Le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) a déposé plainte contre les responsables de l’association gérant le bar pour discrimination auprès du parquet de Rouen… qui jusqu’à présent est resté muet sur cette affaire.

Une chanson intitulée « Je partira pas » (une faute de français volontaire censée parodier le parler « immigré ») et avec des paroles ouvertement racistes et islamophobes est diffusée sur X, TikTok et YouTube. Elle a été notamment relayée par des comptes d’extrême droite qui la présentent comme le tube de l’été. « Tu partiras avec ta fatma, pour toi fini le RSA, le bateau n’attend pas », ou encore « Quand va passer Bardella, tu vas retourner chez toi, tu mettras ta djellaba, tu pourras prier toute la journée », chante une voix féminine sur une musique électro. Éric Zemmour a publié une vidéo dans laquelle on le voit danser sur cette musique. SOS Racisme a porté plainte pour provocation à la haine raciale. Dans un communiqué, l’association « condamne fermement ces immondes propos racistes », demande aux plateformes de supprimer ce contenu et réclame une sanction contre les auteurs. Une preuve supplémentaire de la libération de la parole raciste un peu partout dans le pays.

La Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) vient de publier son rapport annuel sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie en France. Une enquête qui revient sur l’indice de tolérance des Français à l’égard de celles et ceux qu’ils considèrent comme « différents », le décompte des actes racistes, ou encore l’adhésion de la population à des préjugés liés à certaines catégories de personnes. Pour l’année 2023, les résultats n’ont rien de rassurant. Après des années de hausse continue, la tolérance mesurée par la CNCDH est en baisse pour la deuxième année consécutive et les actes racistes sont en augmentation, particulièrement les actes antisémites : leur hausse est sans précédent. Depuis l’attaque terroriste du 7 octobre en Israël et l’offensive d’Israël à Gaza, les actes antisémites ont drastiquement augmenté. Entre octobre et décembre 2023, dix fois plus d’actes antisémites ont été recensés qu’au dernier trimestre 2022. Sur l’année, on compte un total de 1 676 actes antisémites, quatre fois plus qu’en 2022, dont la majeure partie (60 %) sont des propos ou gestes menaçants, à l’encontre d’une minorité qui ne représente qu’environ 400 000 personnes, soit 0,6 % de la population. « Pour la première fois depuis 2005, c’est l’indice de tolérance relatif aux Juifs qui a le plus chuté en un an, avec une baisse de quatre points à comparer à celle d’un point pour les Maghrébins et les Noirs, de deux points pour les Musulmans, et de trois points pour les Roms », indique le rapport. Et de mettre en cause « la diffusion d’un discours haineux dans certaines sphères politiques et médiatiques où la figure de l’immigré est rendue responsable des maux de la société ». Un discours malheureusement combattu souvent trop mollement par la gauche.

Le consortium de médias Forbidden Stories (Histoires interdites) a mené une enquête, dénommée The Gaza Project (Le projet Gaza), sur la façon dont les journalistes ont été tués, blessés ou menacés depuis le 7 octobre 2023. Elle s’appuie sur des photos et vidéos, des analyses sonores et des images satellites. Cinquante journalistes de 13 médias – parmi lesquelles Radio France, Le Monde, The Guardian ou Der Spiegel – ont enquêté pendant quatre mois sur le sort des journalistes dans cette guerre. À la date du 11 juin, plus de 100 ont été tués après huit mois de combats d’après le Comité pour la protection des journalistes, basé aux États-Unis. Il n’y a jamais eu autant de journalistes tués dans un conflit depuis le premier recensement de l’association en 1992. D’après l’enquête de Forbidden Stories, huit bâtiments de presse ont été partiellement ou entièrement détruits, parmi lesquels la Maison de la presse Palestine dans la ville de Gaza, dont les coordonnées précises avaient été communiquées à l’armée israélienne au même titre que le bâtiment abritant l’Agence France presse touché le 2 novembre. Contactée par les différents médias l’armée israélienne a refusé de donner des éclaircissements sur son attitude par rapport aux journalites. Elle invoque parfois des dommages collatéraux lorsqu’elle n’accuse pas ouvertement les journalistes de complicité avec le Hamas. Comme dirait Netanyahou : « Notre armée est la plus morale du monde. » Qu’est-ce que cela serait si ce n’était pas le cas !

Comme tous les autres candidats de la première circonscription, celui de LO, Sylvain Demay, a reçu une « invitation-convocation » de l’antenne locale du Medef pour participer à « un grand oral ». Il a vertement répondu : « Nous avons mieux à faire que de discuter avec vous… Contrairement aux autres partis, qui accourent montrer patte blanche dès que vous sifflez, nous n’avons pas besoin de votre approbation et nous nous moquons de votre avis sur notre programme de lutte pour les travailleurs. » Bien dit !

Chaude ambiance fraternelle au sein du Nouveau Front populaire qui a désigné Philippe Poutou comme candidat dans la première circonscription. Certains cadres socialistes locaux, dont Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, n’étant pas d’accord avec ce choix, ont mis en avant un candidat dissident, Aurélien Turchetto, vice-président de l’agglomération de Carcassonne, qui a déclaré avec finesse et délicatesse : « Il y a une seule candidature NPA (L’anticapitaliste) en France, et elle se retrouve ici. C’est un dénigrement pour notre département. » Et d’ajouter : « On ne doit pas être la poubelle de Paris. » Ce n’est pas très gentil pour Poutou comparé à un déchet. Comme disait l’autre l’union est un combat… où tous les coups bas sont permis.