Amnesty International vient de publier deux rapports, révélant des conditions de travail précaires et des violations des droits humains dans l’industrie textile en Asie du Sud. Les rapports, intitulés « Des patrons inflexibles » et « Les oublié·e·s de la mode », se concentrent sur les situations en Inde, au Bangladesh, au Sri Lanka et au Pakistan. Et le constat est sans appel. Partout les ouvrières et ouvriers du textile sont sous-payés, surchargés de travail, se voient imposer des horaires démentiels et priver de leurs droits syndicaux. Cette surexploitation est possible grâce à une collaboration entre les marques de mode, les propriétaires d’usines et les gouvernements locaux. Si le Chinois Shein est souvent pointé du doigt ses concurrents tricolores, cette forme moderne d’esclavagisme profite aussi aux marques européennes et françaises comme Adidas, H&M, Zara, Asos, Uniqlo, etc. Elles ne sont vraiment pas en position de faire la leçon à quiconque…