Selon une étude de l’Assurance maladie et de Santé publique France, les pathologies psychiatriques, notamment des retards mentaux ou affectifs, sont plus fréquentes chez les deux à trois millions d’enfants les plus modestes. Les enfants vivant sous le seuil de pauvreté sont trois fois plus souvent hospitalisés pour des problèmes psychiatriques que les autres. Cette étude a recensé des millions d’actes médicaux réalisés en 2018 chez tous les enfants de moins de 18 ans du pays, soit 13 millions personnes. Chez les deux à trois millions d’enfants qui bénéficient de la couverture maladie universelle (CMU), réservée aux plus modestes, certaines pathologies reviennent plus souvent que chez les autres. « Sur les dix maladies les plus fréquentes observées, six sur dix étaient psychiatriques, notamment des retards mentaux ou des retards affectifs », précise le docteur Philippe Tuppin, de l’Assurance maladie. Et de conclure que la précarité, notamment au niveau du cadre de vie, joue un rôle important sur la santé mentale des enfants les plus pauvres.