C’est « Reporters sans frontières » (RSF) qui le dénonce. Le 28 juillet dernier, deux journalistes, Patricia Huchot-Boissier et Arnaud Vilette ont été incarcérés au commissariat de Saint-Denis pour le simple fait de couvrir une action du collectif critique de l’organisation des Jeux olympiques, Saccage 2024. Après dix heures de garde à vue dans une cellule de quatre mètres sur deux, ils ont été finalement libérés sans être poursuivis, car on ne pouvait rien leur reprocher. Comme un signe avant-coureur, la veille, les deux reporters avaient fait partie d’un groupe de journalistes français et internationaux « nassés » par les forces de l’ordre, durant environ une heure au centre de Paris, pendant que la police interpellait une cinquantaine de militants du collectif Extinction Rebellion, dont ils étaient venus relater la manifestation. Cela en dehors de toute légalité. Macron et Darmanin ne supportent pas de voir les journalistes rendre compte des actions de militants écolos ou autres qui écornent la belle image bien lisse des JO.