Nos vies valent plus que leurs profits

Site toulousain d’Actia — 5 euros, c’est déjà trop !

C’est ce que semble penser la direction d’Actia, entreprise de fabrication de composants électroniques à Toulouse dont les salariés sont en grève depuis le 23 juillet au matin. 5 euros c’est le montant de la prime d’intéressement versée l’an passé. C’était déjà trop, car cette année, c’est zéro. C’est ça, puis l’enchaînement des négociations autour des NAO où la direction ne propose aucune augmentation de salaire, mais seulement une prime soumise à condition, qui fait que la quasi-totalité des salariés en production du site toulousain sont en grève. Pourtant, du boulot il y en a et des profits, aussi ! Un récent contrat de 30 millions d’euros qui assure presque dix ans de production et les 2,5 millions versés aux actionnaires le prouvent. Alors pour la centaine de grévistes de l’équipe du matin réunie ce mercredi 23 juillet c’est clair : même avec les congés d’été au bout de la semaine, pour se faire respecter, il faut se battre et montrer qu’ils existent, ce qu’ils ont fait en distribuant un tract aux entrées des sites Airbus voisins. Comme les travailleurs de l’équipe d’après midi ont eux aussi suivi, aucune production n’est sortie ce premier jour et, comme le patron reste aux abonnés absents, la grève est bien sûr reconduite…

De quoi tenir chaud au patron d’Actia, pour qui visiblement la canicule ne suffisait pas.

Correspondant