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SNCF : des grèves pour les salaires à l’horizon !

Le coût de la vie n’a jamais autant nourri les discussions des cheminots, après des mois de flambée des prix sur l’alimentaire et l’énergie, et des salaires qui stagnent, pas vraiment compensés ici ou là par des primes insuffisantes et sans effet réel. Les dernières augmentations de salaire à la SNCF, obtenues par la grève fin 2022, ont complètement fondu dans l’inflation, et sont déjà loin derrière. Sentant le mécontentement monter en interne, la direction a dû organiser une « table ronde » avec les organisations syndicales en juin dernier sur les salaires, mais qui n’a abouti à aucune augmentation générale. Si l’on en croit la communication interne de l’entreprise, nos salaires auraient augmenté de 12 % en deux ans, et même de 17 % en trois ans ! Ces chiffres, aussi surréalistes que trompeurs, reflètent sûrement davantage à quel point les dirigeants sont en décalage total avec la réalité quotidienne des cheminots ! À ce jour pourtant, seules quelques mobilisations locales ont porté sur des revendications salariales, et n’ont gagné que sur des primes.

C’est dans ce contexte de préoccupations que s’est tenue une nouvelle « table ronde » entre syndicats et direction SNCF sur les salaires. À l’instar de son prédécesseur, le nouveau DRH du groupe a sorti un projet d’accord soumis à la signature des syndicats ; il prévoit une augmentation générale de 1,8 % en 2024 (soit moins que l’inflation estimée à 2,3 %), et quelques mesures à la marge dont une « prime de partage » de 400 euros. Les organisations syndicales avaient jusqu’au 22 novembre pour le signer dans un timing volontairement accéléré et anticipé tentant d’éviter que ces négociations ne s’étendent à la fin décembre, moment des grands départs. Et avec 20,7 milliards de chiffre d’affaires au premier semestre 2023, les résultats de la fin d’année enregistreront encore de nouveaux records.

Loin de résorber la perte de pouvoir d’achat due aux hausses des prix, ces propositions sont très loin de ce qu’il faudrait aujourd’hui pour compenser une inflation qui s’ajoute à toutes les années de gel des salaires. Même si des syndicats ont déjà prévu de signer l’accord, la CGT-Cheminots et SUD-Rail ont annoncé ne pas vouloir en rester là. Quelles que soient les modalités que choisiront les dirigeants syndicaux pour mobiliser, il est certain que rien ne s’obtiendra sans une mobilisation large des cheminots avant les fêtes de fin d’année. La direction de la SNCF la craint ! À toutes et tous de transformer la colère en actes, c’est-à-dire par la grève pour une augmentation générale des salaires d’au moins 400 euros par mois !

Branche transport du NPA