Plusieurs députés de la France insoumise – dont Manuel Bompard, Mathilde Panot et Aymeric Cayron – ont été hués lors de la cérémonie aux Invalides, voulue par Macron, d’hommage aux quarante-deux victimes franco-israéliennes de l’attaque du Hamas du 7 octobre dernier. Une partie des présents a scandé des slogans comme « collabo », « antisémite » ou encore « LFI, le Hamas te dit merci ». Ce qui est parfaitement indécent et révoltant. Car si on peut discuter de la position prise par LFI à l’encontre du Hamas lors de son raid meurtrier en Israël, accuser les Insoumis d’ère « antisémites » n’a aucun sens. Leurs combats au quotidien le montrent. Mais certains « amis d’Israël », juifs ou non d’ailleurs, tentent depuis des mois de dénigrer comme racistes toutes celles et tous ceux qui se tiennent aux côtés des Gazaouis face aux massacres perpétrés par l’armée sioniste avec l’appui, actif ou passif, de Washington et de Paris. Avoir de l’empathie pour les 1 200 victimes juives du Hamas – tuées, blessées ou enlevées – n’est nullement contradictoire avec le soutien apporté aux Palestiniens en butte à l’armée israélienne et aux colons. Un massacre qui a déjà fait près de 30 000 victimes. Car il s’agit des deux faces du même problème : celui créé par l’impérialisme qui, en Palestine comme ailleurs, dresse des peuples l’un contre l’autre pour mieux perpétuer sa domination.