Une étudiante d’une université de Téhéran, harcelée et exaspérée par des vigiles affiliés aux gardiens de la révolution, s’est déshabillée et déplacée en sous-vêtements dans la rue avant d’être arrêtée. Elle aurait été placée en hôpital psychiatrique, mais on ne connaît pas son sort avec certitude pour le moment. Cet internement montre une fois de plus le caractère répressif et odieusement sexiste du régime des ayatollahs. Nous devons apporter notre solidarité à cette étudiante comme à toutes les femmes iraniennes qui luttent pour leurs droits. Mais cette solidarité n’a rien à voir avec l’indignation hypocrite des médias et des politiciens qui ne s’intéressent au sort des femmes que lorsqu’elles vivent dans des États musulmans en conflit avec l’impérialisme occidental. On ne les entend jamais protester de la même façon sur la condition des femmes d’Arabie saoudite, dont le roi a été reçu en grande pompe par Macron. Et encore moins sur celui des femmes de Gaza qui luttent sous les bombes pour tenter de sauver leurs enfants…