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Solidarité avec les syndicalistes du SAT de Grenade !

Le NPA exprime sa solidarité avec les trois camarades du Syndicat andalou des travailleurs (SAT) de Grenade, qui passent en procès le 1er février. Nous relayons ci-dessous un appel du SAT et diffusons un message vidéo du NPA (en castillan, sous-titré en français).

 

 


 

 

Appel pour le droit à l’action syndicale : relaxe des trois syndicalistes de SAT-Grenade

En mars 2020, des camarades du Syndicat andalou des travailleurs (SAT) et d’autres organisations solidaires de la syndicaliste Vanesa Sánchez, ont occupé la Délégation territoriale du tourisme de Grenade en signe de protestation contre son licenciement. Vanesa était déléguée syndicale du SAT de l’entreprise Rydalca, chargée du nettoyage des bureaux et locaux des services de tourisme du conseil régional d’Andalousie (Junta de Andalucía). Elle a été licenciée après le transfert du siège de la Délégation avenue de Madrid à Grenade. Tous les travailleurs ont été repris par la nouvelle entreprise sous-traitante Verdiblanca, sauf Vanesa, ce qui constitue une infraction, avec le consentement de la Junta de Andalucía, en violation de l’article 28 de la convention collective sur le nettoyage et en violation de la loi sur le droit à la liberté syndicale soutenue par le Code du travail.

Face à une telle injustice, nous avions estimé qu’il était nécessaire d’élever la voix et de montrer notre désaccord déterminé avec son licenciement. Nous sommes donc entrés dans un bâtiment public et avons déployé pacifiquement deux banderoles. Dans un premier temps, l’affaire a été classée, mais elle a été rouverte en raison de la procédure engagée par le délégué adjoint au tourisme, qui est membre du parti de droite Ciudadanos. Le 1er février aura lieu le procès de la déléguée syndicale Vanesa, de María José Sánchez, du syndicat Kellys de Grenade (Unión Kellys Granada), et de Néstor Salvador, secrétaire du SAT-Grenade. Le parquet demande cinq ans de prison. Vanesa nettoyait les bureaux de la Junta depuis onze ans, elle a été licenciée parce qu’elle était déléguée syndicale et en congé de maladie, la nouvelle entreprise de nettoyage estimant qu’elle représentait une menace pour ses poches.

Nous ne pouvons pas accepter que l’on veuille nous mettre en prison parce que nous défendons nos droits au travail. De plus, nous sommes dans un secteur très féminisé, où le travail des femmes est sous payé, car il n’est pas considéré à égalité avec celui des hommes. Il ne faut pas oublier qu’au sein du secteur, les femmes sont généralement embauchées à temps partiel et assignées à des positions inférieures à celles de nos collègues hommes qui effectuent les mêmes tâches.

Nous dénonçons le fait qu’il s’agit d’un procès pour l’exemple, dont l’intention est de criminaliser le droit de défendre nos emplois face aux infractions commises par les employeurs qui, dans le cas présent, gèrent le nettoyage des bureaux du conseil régional d’Andalousie avec de l’argent public. Vouloir mettre une femme de ménage derrière les barreaux pour avoir défendu ses droits est une attaque très grave contre la classe ouvrière. C’est pourquoi cet appel s’adresse aux personnes, collectifs et organisations qui considèrent ce procès comme injuste.