Nos vies valent plus que leurs profits

Stellantis-PSA Poissy : un débrayage pour défendre nos congés

À l’usine d’assemblage automobile de PSA Poissy, lundi 15 janvier, une centaine de salariés ont débrayé pendant plus de deux heures et demi contre la volonté de la direction d’imposer seulement deux semaines de congé en août au lieu de trois. La colère est grande car deux semaines c’est trop court pour se reposer du travail sur les chaînes. De plus une partie importante des salariés étant d’origine étrangère, ça les empêche de retourner au pays.

Depuis plusieurs années la direction attaque sur les congés : initialement les salariés avaient quatre semaines de congés consécutives l’été, puis c’est passé à trois, maintenant le projet c’est deux semaines. Habituellement les congés d’été étaient annoncés en décembre, maintenant la direction veut donner les dates définitives en mars. Et plus elle attend, plus les prix d’avion et de réservation grimpent, et cela devient compliqué de s’organiser avec sa famille.

L’ensemble des sites d’assemblage Stellantis en France (Sochaux, Mulhouse, Rennes, Sevelnord-Hordain) sont concernés par cette menace de deux semaines de congé d’été, ainsi que les sites de pièces détachées et les fonderies. Pour la direction, le but est d’utiliser nos congés pour en faire ce qui l’intéresse comme les positionner les jours ou semaines de chômage : elle a déjà expliqué qu’elle souhaite mettre les usines en congé la dernière semaine d’octobre 2024. Si la direction arrive à faire passer son projet cette année, elle voudra que ce soit comme ça chaque année. Elle rêve de faire main basse sur nos congés pour les utiliser quand ça l’intéresse : en fonction de l’approvisionnement et des travaux, à la place du chômage… Comme disent certains, les vacances c’est fait pour se reposer, voir la famille, pas pour faire économiser le patron !

Les congés payés sont un droit acquis par la grève générale de 1936, et complété par d’autres luttes depuis des décennies. Il est hors de question de se laisser voler ce droit vital.

Correspondants, le 21 janvier 2024