Selon des chiffres du ministère de la Justice, avec 81 599 détenus recensés au 1er février, les prisons n’ont jamais connu un nombre aussi élevé de personnes incarcérées. Et ces détenus doivent se partager seulement 62 363 places opérationnelles. Près de 4 500 d’entre deux dorment par terre sur de simples matelas dans des conditions d’hygiène déplorables. La surpopulation carcérale dépasse en moyenne les 130 % et est supérieure ou égale à 200 % dans 18 établissements ou quartiers pénitentiaires. Elle atteint 158,9 % en maison d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement, donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines. Ce qui n’empêche pas les ministres de l’Intérieur et de la Justice, Retailleau et Darmanin, de réclamer des peines toujours plus sévères, voire de supprimer les activités ludiques pour les détenus et de reprendre régulièrement la démagogie de l’extrême droite contre les pseudo « prisons quatre étoiles ». Ces prisons reflètent la réalité d’une société inhumaine et méprisante pour les plus pauvres qui constituent l’écrasante majorité des prisonniers.