Éric Ciotti et son petit groupe d’extrême droite (UDR) à l’Assemblée nationale voulaient profiter de leur niche parlementaire pour soumettre un texte visant à l’interdiction de l’exécution provisoire dans le cas des condamnations d’élus à une peine d’inéligibilité. Ce texte faisait clairement suite à la condamnation de Marine Le Pen le 31 mars dernier pour détournement de fonds publics dans l’affaire des ex-assistants parlementaires européens du Front national (ancêtre du Rassemblement national). Il s’agissait de lui permettre de se présenter à la présidentielle sans attendre la procédure d’appel. Mais finalement il n’a pas été adopté et Ciotti a dû le retirer. Il ne se faisait sans doute guère d’illusion, mais cela lui a permis de se présenter comme le plus fidèle allié de Le Pen. Et pour lui c’est surtout cela qui compte.