Selon un bilan provisoire plus de 100 personnes sont mortes et plusieurs dizaines encore portées disparues à la suite de la crue éclair du fleuve Guadalupe dont le niveau est monté de plus de huit mètres en 45 minutes. Si les inondations de ce genre sont fréquentes dans cette région des États-Unis, les spécialistes mettent en liaison leur ampleur exceptionnelle avec le réchauffement climatique. La météo n’est pas une science exacte et il est toujours difficile de prévoir l’ampleur de ces phénomènes. Mais depuis son arrivée à la Maison-Blanche le climatosceptique Trump n’a fait qu’aggraver les choses. Il a en effet taillé à la hache dans les effectifs du Service météorologique national (National Weather Service) en licenciant plus de 600 météorologues, hydrologues et physiciens du climat mais aussi dans ceux du Centre de modélisation environnementale de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), spécialisé dans l’amélioration des prévisions difficiles. Cette fois, la NOOA avait cependant prévu la catastrophe et lancé une « alerte inondation », dont les autorités locales n’ont pas tenu compte, ni en évacuant la population menacée, ni même en la prévenant – faute de moyens selon le gouverneur. Dans l’avenir, les licenciements de fonctionnaires des services de météo par Trump risquent fort d’aggraver les choses, mais le président entend bien poursuivre sa politique catastrophique.