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Amplifions notre mouvement de solidarité avec le peuple palestinien !

Ci-dessous, le tract du NPA diffusé dans les manifestations du 4 novembre 2023

 

 

Déjà plus de 9 000 Gazaouis sont morts dans l’offensive de l’armée israélienne, dont des milliers d’enfants. Et il y a plusieurs dizaines de milliers de blessés. Les derniers chiffres publiés par le ministère de la Santé de Gaza donnent un aperçu catastrophique du massacre du peuple palestinien orchestré par Netanyahou. Celui-ci vient d’annoncer l’encerclement total de la ville de Gaza et le renvoi systématique des 18 500 travailleurs gazaouis présents sur le sol israélien. En Cisjordanie, des opérations de nettoyage ethnique menées par des colons israéliens ultra-nationalistes s’intensifient depuis un mois : plus de 100 morts sont à déplorer du côté palestinien.

Depuis le week-end dernier, l’armée israélienne a franchi un cap dans la barbarie et mène désormais ses incursions militaires terrestres dans la bande de Gaza, tout en amplifiant les bombardements, comme celui qui a frappé le camp de Jabaliya dans la nuit de mardi à mercredi 1er novembre. Les habitations ne sont plus que ruines et des milliers de civils sont morts ou sous les décombres. Les frappes ont touché des villes bien plus au sud, là où, avec un énorme cynisme, les responsables de l’armée israélienne ont ordonné à la population d’aller se réfugier.

Derrière le Hamas, c’est en fait tout un peuple qu’ils sont en train d’écraser sous les bombes. Ils veulent terroriser toute la population palestinienne pour, si leur guerre réussit à abattre le Hamas, tuer dans l’œuf toute velléité de cette population de s’organiser par elle-même. Comme tous les dirigeants impérialistes, derrière les régimes qu’ils prétendent attaquer, et cette fois sous prétexte de l’attaque du Hamas du 7 octobre, c’est la population qu’ils massacrent, car ils sont opposés à l’émancipation des peuples.

Les grandes puissances capitalistes complices des crimes de guerre de l’État israélien

Netanyahou met en avant le soutien international dont il bénéficie, citant notamment les gouvernements américain, français, britannique et allemand. Le carnage perpétré à Gaza se fait en effet avec leur bénédiction : Macron comme Biden ont aussi du sang sur les mains et se font les fidèles alliés de ce qui est un nettoyage ethnique. Cela ne doit pas se faire en notre nom ! Lorsque Macron soutient Netanyahou, il soutient la politique d’un État colonial, qui a organisé l’expulsion de millions de Palestiniens et de Palestiniennes de leur terre depuis des décennies. La colonisation est une politique qu’ont pratiquée tous les pays les plus riches de la planète pour exploiter et piller les richesses de peuples et de territoires conquis militairement. À commencer par leur force de travail, les Palestiniens ayant constitué pendant des décennies une grande partie de la main-d’œuvre exploitée par le capitalisme israélien. Ce sont les révoltes des peuples colonisés et les luttes de libération nationale qui ont mis fin à la plupart des empires et des États coloniaux : ceux qui restent encore en place aujourd’hui méritent le même sort. Dire cela ne fait pas de nous des antisémites. De même que souhaiter l’émancipation du peuple palestinien ne fait pas de nous des nationalistes.

Un devoir de solidarité internationaliste que nous devons amplifier en France !

Depuis trois semaines, l’expression de la solidarité avec le peuple palestinien monte en puissance. Malgré toutes les entraves que lui ont mises le gouvernement Macron-Darmanin, notamment avec les nombreux arrêtés d’interdiction de rassemblements et de manifestations. Mais aussi la répression contre celles et ceux qui ont bravé ces interdits. Le 19 octobre, nous avions réussi à faire sauter, devant les tribunaux, l’arrêté d’interdiction du rassemblement à Paris. D’où des rassemblements, partout en France le week-end suivant. Mais, samedi 28 octobre, la manifestation prévue à Paris a été interdite par la préfecture sous le prétexte grossier d’apologie du terrorisme ou d’antisémitisme. Malgré tout, des milliers de travailleurs, jeunes, familles, sont descendus à nouveau dans la rue partout en France ce samedi-là. Ils ont mêlé leurs voix à toutes celles qui, de Londres à New-York en passant par la Nouvelle-Zélande, la Turquie ou l’Indonésie, ont exprimé leur indignation et leur rage face au massacre perpétré à Gaza. En Israël aussi, des voix s’élèvent pour dénoncer la politique va-t-en-guerre du gouvernement d’extrême droite de Netanyahou qui voudrait faire oublier la contestation massive dont il a été la cible pendant des mois.

Se regrouper, se mobiliser contre le massacre à Gaza, contre la colonisation !

Le peuple de Palestine ne trouvera son salut ni grâce aux puissances impérialistes, ni à travers des organisations comme le Hamas qui n’a en rien fait la démonstration d’un projet émancipateur depuis qu’il dirige la bande de Gaza, bien au contraire ! Une grosse partie de la population palestinienne fait partie de la classe ouvrière. Son sort résonne à cette heure dans le cœur des travailleurs d’Algérie, du Liban, comme ici en France. « Les travailleurs n’ont pas de patrie » ! Cette lutte pour faire cesser les bombardements et l’incursion de l’armée israélienne dans la bande de Gaza va de pair avec le combat anticolonialiste contre l’État d’Israël.

Car pour que le peuple palestinien puisse s’émanciper, c’est l’ensemble des rapports sociaux actuels, toutes les frontières étatiques, tous les rapports de domination et d’exploitation liés au capitalisme qu’il faudra renverser là-bas. Et ce sont les classes ouvrières de là-bas en lien avec la nôtre ici et avec celles partout dans le monde, qui seront les seules capables de réaliser cette tâche.

Travailleuses, travailleurs, jeunes, il faut nous organiser pour construire le mouvement qui permettra de faire reculer Netanyahou là-bas et la politique guerrière et antisociale des gouvernements des grands États impérialistes qui le soutiennent, dont celui de Macron !

Dans les jours qui viennent, réunissons-nous sur nos lieux de travail et d’étude, faisons entendre notre colère, organisons-nous en collectifs d’expression de notre solidarité de travailleuses et travailleurs ! Halte au massacre à Gaza !

4 novembre 2023. Tract du NPA pour les manifestations en solidarité avec le peuple palestinien

 

 


 

[Le tract diffusé dans la manifestation parisienne en PDF]

 

[Le tract diffusé dans d’autres villes en PDF]