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Tuerie d’Arras : amalgames et indécence

Comme c’était prévisible, après l’assassinat d’un enseignant de français dans un lycée d’Arras par un ancien élève (un autre enseignant et deux agents ont également été blessés), la droite et l’extrême droite se livrent à une rhétorique raciste et xénophobe nauséabonde. Éric Ciotti, dirigeant des Républicains, a déclaré : « Face à l’islamisme et à l’immigration de masse qui contribue à l’alimenter, le gouvernement ne doit plus trembler. » La députée du Rassemblement national Edwige Diaz a renchéri : « Il y a bien entendu un lien évident entre le meurtre que nous pleurons aujourd’hui, l’immigration massive dans notre pays, et l’absence de lutte efficace contre l’islamisme radical. » Dans cette phraséologie nauséabonde, c’est comme d’habitude Éric Zemmour qui est allé le plus loin : « Arrêtons l’immigration, interdisons les Frères musulmans, expulsons les fichés S islamistes, ne cédons plus un centimètre de terrain à l’islamisation de notre pays. »

Non content de se livrer à des amalgames racistes, Laurent Wauquiez a menacé l’extrême gauche (entendre dans sa bouche tout militant refusant la fuite en avant sécuritaire et xénophobe) : « Il est temps d’ouvrir les yeux sur cette cinquième colonne du terrorisme islamiste qui nous attaque de l’intérieur. Et le moment est venu de demander aussi des comptes à ses amis de l’extrême gauche qui en sont la vitrine légale. »

Le gouvernement n’a pas tardé à emboîter le pas à ce concert, par la voix de Gérald Darmanin : « Il y a 4 000 étrangers délinquants que je ne peux pas expulser du territoire national parce que la loi empêche de les expulser. » Pour le ministre de l’Interieur, il s’agit de défendre son projet de « loi immigration » qui prévoit encore de faciliter les expulsions, notamment en prévoyant d’autoriser l’expulsion des étrangers arrivés sur le territoire avant l’âge de 13 ans.

Une avalanche de déclarations absolument ignobles. L’assassinat de Dominique Bernard n’a évidemment rien à voir avec l’immigration.

Face à ce déferlement, refusons le renforcement de la politique sécuritaire et raciste, et continuons d’exiger l’ouverture des frontières.

Aurélien Pérenna