Quarante migrants originaires d’Afrique subsaharienne, dont des bébés, ont péri en mer au large des côtes tunisiennes alors qu’ils tentaient de rejoindre clandestinement l’Europe. Trente autres ont été secourus. Ce drame met de nouveau en lumière les dangers extrêmes de la traversée de la Méditerranée centrale, l’une des routes migratoires les plus meurtrières au monde. Selon l’Organisation internationale pour les migrations, 32 803 personnes y sont mortes ou ont disparu depuis 2014. La Tunisie, proche des côtes italiennes, est un point de départ fréquent pour les migrants. Pour tenter de les en empêcher, l’Union européenne verse chaque année des millions d’euros aux autorités tunisiennes qui les utilisent notamment pour rendre intolérable la vie des migrants, notamment en détruisant leurs campements. Des humanistes à l’œuvre des deux côtés de la Méditerranée.