À travers plusieurs enquêtes, Mediapart a fait le bilan des déboires judiciaires qu’ont connus, ou connaissent toujours, un certain nombre de ministres du nouveau gouvernement. Et ce n’est pas triste ! Quelques exemples. Le premier d’entre eux, François Bayrou, n’en a pas toujours pas fini avec l’affaire du financement frauduleux des attachés parlementaires de son parti, le Modem, avec l’argent du Parlement européen. Le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, a lui été accusé de « viol » et d’« abus de faiblesse » par deux femmes auprès desquelles il serait ensuite intervenu pour faire classer ces affaires. Le parquet national financier a toujours dans le collimateur la ministre de la Culture, Rachida Dati, qu’il soupçonne d’avoir indûment perçu 900 000 euros de Renault-Nissan entre 2010 et 2012. Elle risque d’être poursuivie pour « recel d’abus de pouvoir et d’abus de confiance » et de « corruption et trafic d’influence passifs par personne investie d’un mandat électif public au sein d’une organisation internationale ». Enfin, le nouveau ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a été condamné par la Cour des comptes espagnole pour avoir dépassé de 126 000 euros le plafond des dépenses autorisées et de ne pas avoir déclaré 200 000 euros reçus de la part du patronat local lorsqu’il s’était piteusement lancé en 2019 dans la conquête de la mairie de Barcelone. Le « devoir d’exemplarité », qui est, parait-il, un leitmotiv du maire de Pau, s’applique à tout le monde… sauf à lui-même et à ses ministres.