Que ne ferait-on pas pour un scoop. Sur son site internet, le quotidien Le Parisien a interviewé un agresseur sexuel et violeur d’enfants condamné à trois reprises. Sa dernière victime, Yanis, s’est suicidée à trois jours de ses dix-huit ans, en apprenant la libération de son bourreau et son installation à trois kilomètres de son domicile. Reconnu coupable des agressions contre Yanis, il avait été condamné en 2023 à cinq ans de prison ferme et quinze ans de suivi socio-judiciaire par le tribunal de Bonneville, en Haute-Savoie. Mais il a bénéficié rapidement d’un aménagement de peine et, de plus, aucune mesure d’éloignement n’a été prise à son encontre. Si la justice a une part de responsabilité dans cette affaire, cela n’enlève rien au caractère indécent et scandaleux d’une telle interview ressentie comme une insulte pas toutes les victimes de tels actes et leurs familles.