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Une journée école morte réussie à Gennevilliers !

Le 23 mars, les enseignants et parents avaient décidé d’une journée école morte pour protester contre 11 fermetures de classes dans les écoles et 170 heures supprimées dans les collèges et le lycée. Ce fut un réel succès : les écoles ont marché au ralenti voire pas du tout et dans les collèges et lycées, quasiment aucun élève n’a franchi la porte des établissements.

Dans une ville comme Gennevilliers, où la précarité est importante et où beaucoup d’élèves viennent de familles non francophones, les moyens devraient être bien plus élevés pour permettre à chaque élève de réussir pleinement sa scolarité ! Les baisses de moyens font augmenter les effectifs par classe (les enseignants sont moins à même d’aider les élèves individuellement), suppriment des postes d’enseignants, diminuent les projets et les demi-groupes.

Jeudi 24 mars, les parents et enseignants mobilisés avaient demandé à rencontrer Pap Ndiaye et devaient se rassembler devant le ministère, car ce sont ses services qui décident de réduire les budgets ! Le gouvernement ayant peut-être peur qu’ils décident de se fondre dans l’air du temps en brûlant le ministère, a décidé d’interdire le rassemblement. Cela n’a pas arrêté la détermination, car un rassemblement a eu lieu devant la mairie où 300 personnes, enseignants, parents, élèves et soutiens, se sont rassemblés pour montrer leur colère contre l’éducation au rabais qui est proposée à la rentrée.

Un tel succès appelle à continuer la mobilisation, car ce n’est pas une journée qui va convaincre le ministre mais bien un mouvement d’ensemble. Cette incontestable réussite permet aussi aux collègues de Gennevilliers de s’adresser plus largement aux enseignants et enseignantes d’autres villes pour discuter de faire tous ensemble une journée de mobilisation contre les 55 fermetures de classes dans le département et les 1 034 heures supprimées dans les collèges et lycées !

Marine Azua