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Violence scolaire : un mal qui s’aggrave

Suite au meurtre d’une surveillante à l’entrée d’un collège par un élève de 14 ans en Haute-Marne en juin 2025, Élisabeth Borne, alors ministre de l’Éducation nationale, avait décidé que tout port d’arme par un élève donnerait systématiquement lieu à un conseil de discipline. Et, depuis lors, 818 conseils de discipline pour port ou intrusion d’arme sont été convoqués, 345 armes blanches saisies, 6 257 opérations de fouilles de sacs aux abords des établissements scolaires effectuées par la police ou la gendarmerie. En outre 4 793 mesures de protection fonctionnelles ont été accordées pour renforcer la sécurité des enseignants et autres agents. L’aggravation de la violence en milieu scolaire est un fait. Mais penser que l’on pourra l’enrayer par des mesures disciplinaires, des fouilles systématiques ou la multiplication des portiques de détection à la porte des établissements est un leurre. Car la violence de la jeunesse en général, et des jeunes scolarisés en particulier, n’est que le reflet de la violence de la société en général. Qu’elle soit familiale, sociale, née des guerres, du sexisme ou du racisme, la violence est partout. On la retrouve sur les réseaux sociaux comme TikTok, sur les écrans de télé ou autres, même dans la musique. Circonstance aggravante : l’école, qui devrait être lieu d’éducation contre la violence et d’épanouissement, a de plus en plus de mal à jouer ce rôle par manque de moyens humains et matériels. Et c’est la société elle-même qui alimente cette violence. Pour la faire disparaître c’est cette société qu’il faut changer.