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Amiens (Somme) : des cours de sociologie pour les amoureux de la matraque et du pistolet

À l’initiative de l’université Jules Verne, en collaboration avec l’Académie de police, 50 policiers de 25 à 62 ans, tous volontaires et de tous grades – de simples gardiens de la paix à commissaires divisionnaires – vont plancher sur les rapports police-population sous la direction de 23 sociologues, au long d’un cursus de 120 heures réparties sur l’année. Le but : « trouver des pistes » pour sortir de « l’entre-soi » et « combler le fossé qui se creuse avec la population ». Au programme, introduction à la méthodologie, « polices comparées » avec des études de cas sur l’Allemagne, l’Angleterre et les États-Unis, sociologie de la déviance, construction de l’identité de policier, « poids du genre dans les sociabilités policières » ou encore rapports police-médias. Pour décrocher leur diplôme universitaire, ils devront rédiger un mini-mémoire sur un sujet de leur choix. Quelques évidences pour ces étudiants d’un genre un peu spécial pour « combler le fossé avec la population » : cesser les matraquages intempestifs et les gazages des rassemblements et autres manifestations, arrêter les contrôles au faciès des jeunes issus de l’immigration, respecter les migrants et arrêter de tirer à tout-va lors des contrôles routiers. Ce ne serait bien sûr qu’un début mais qui irait dans le bon sens. Mais, comme l’aurait chanté Georges Brassens, « ce n’est pas ce qu’on prêche en latin à la Sorbonne »… ni à l’université Jules Verne.