Plusieurs milliers de livreurs d’Uber Eats ne seront pas connectés sur la plateforme ce week-end. Ils sont appelés à faire grève pour protester contre le changement de leur rémunération. Depuis trois semaines le système est géré par un algorithme. Conséquence : le revenu moyen des quelque 60 000 personnes qui travaillent pour la plateforme a baissé de 10 à 30 %, selon le syndicat Union indépendants qui accompagne cette grève nationale avec la CGT et Sud Commerces et services. Un jeune livreur, posté sur le parvis de la Défense, près de Paris, explique avoir vu sa rémunération baisser. Le jeune homme travaille pour Uber Eats depuis 2016, mais ces dernières semaines, il doit pédaler beaucoup plus. Et d’expliquer : « Avant quand je travaillais en journée, je gagnais 150 euros. Là, il y a des jours où faire 100 euros, ce n’est pas évident. Maintenant, ça m’arrive le week-end de travailler la nuit entre minuit et trois heures du matin pour compléter… » La direction d’Uber Eats défend l’utilisation de son algorithme qui tiendrait mieux compte des conditions de travail et serait plus juste. Plus juste pour qui ? Pour les bénéfices du patron certainement.