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COP 28 : les lobbyistes des énergies fossiles comme chez eux

La coalition Kick Big Polluters Out (Foutez dehors les grands pollueurs), qui regroupe 450 ONG impliquées dans la lutte pour le climat, estime que le chiffre de 2 456 lobbyistes des industries des énergies fossiles, recensés dans la liste provisoire des participants publiée par l’ONU, est probablement sous-estimé puisque son analyse se fonde uniquement sur des données publiques. Il est malgré tout quatre fois plus important que celui enregistré à la COP 27 l’an dernier. Seules les délégations du Brésil (plus de 3 000 personnes) et des Émirats (près de 4 500 sans compter leurs 4 900 invités) sont plus importantes que les lobbyistes des énergies fossiles, qui surpassent en nombre les délégations des dix pays « les plus vulnérables au changement climatique » (1 509 personnes) et les représentants des populations indigènes (316). Par exemple, la France a accrédité Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, l’Italie a emmené des cadres d’ENI, la société nationale des hydrocarbures, et l’Union européenne des employés de British Petroleum et d’ExxonMobil. Les organisations professionnelles ayant le statut d’observateur à la COP ont aussi amené leur contingent d’employés de Shell, TotalEnergies ou du norvégien Equinor. Autant dire que la sortie des énergies fossiles n’est pas pour demain.