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Seine-Saint-Denis : des maires accusent l’État de « trouble à l’ordre public »

Treize maires du 93 (Bagnolet, Bobigny, L’Île-Saint-Denis, La Courneuve, Le Pré-Saint-Gervais, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Romainville, Sevran, Stains et Villetaneuse) ont publié un arrêté commun, afin de forcer l’État à accéder aux demandes des parents et des syndicats qui réclament depuis six semaines un « plan d’urgence » pour le département. Ces maires estiment que le manque de moyens constaté en Seine-Saint-Denis par rapport aux autres départements « nuit gravement à la dignité humaine des plus jeunes » et constitue par là un trouble à l’ordre public de l’éducation. « Un enfant de Seine-Saint-Denis n’a pas les mêmes droits qu’un enfant de Rambouillet ou de Paris. Cette inégalité majeure doit être corrigée. Il n’est pas normal que nos enfants perdent un an de scolarité ou que des enfants en situation de handicap soient moins accueillis ou aidés », explique Patrice Bessac, le maire de Montreuil, en s’appuyant sur un rapport du député communiste Stéphane Peu. Les édiles concernés demandent donc à l’État un plan d’urgence – et donc des moyens supplémentaires – pour les écoles, collèges et lycées, une demande portée par l’intersyndicale soutenue par les parents d’élèves depuis la fin du mois de février. On ne sait pas la portée réelle qu’aura une telle initiative, mais elle a au moins le mérite d’attirer l’attention une fois de plus sur l’état lamentable du système scolaire dans le département le plus pauvre de Métropole.