Dans le cadre du dispositif « Classe défense et sécurité globale », partenariat entre les ministères des Armées et de l’Éducation nationale, le lycée polyvalent La Briquerie de Thionville se vante d’être la vitrine du fabricant d’avions de chasse Dassault. Lundi 14 octobre, une cabine de Mirage 2000 sera exhibée dans l’établissement. L’occasion pour le vendeur d’engins de morts de faire sa promo et de capter l’attention des jeunes en tentant de faire oublier à ces derniers, ainsi qu’au personnel, l’état déplorable des écoles, collèges et lycées. Car mieux vaut de la poudre à canon plutôt que des embauches de profs, d’AED et d’AESH, au lieu de la mise en place de dispositifs adaptés aux besoins des élèves ou bien la construction et la restauration de locaux un tant soit peu acceptables ! Le mois dernier, la France a vendu douze avions Rafale à la Serbie. Notre impérialisme se plaît à étaler le spectacle macabre d’une industrie de l’armement biberonnée à coup de budgets faramineux. En trois ans, les effectifs des « classes de défense » ont doublé, passant de 6 000 à 12 000 depuis 2021 : démonstration de la volonté de l’État de mettre la jeunesse au pas et de la bassiner de propagande militariste. C’est là un moyen supplémentaire pour le capitalisme français de rappeler, avec le SNU, le tri social scolaire et les réformes du lycée professionnel, qu’avec lui les jeunes, plus encore ceux des quartiers populaires, ne devraient se soumettre qu’à l’exploitation du monde du travail et aux horreurs de la guerre.