Le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci a été pris à partie par des travailleurs de chez Michelin en colère et en grève après l’annonce de la fermeture du site par le groupe. Il a dû rapidement quitter les lieux. Venu « pour être au contact et en soutien des salariés qui vivent un drame humain », il est finalement resté trois minutes après un échange tendu avec les grévistes. La déclaration du ministre, qui avait rappelé les « engagements » de l’État, avait provoqué des cris d’indignation : « Vous n’êtes pas le bienvenu », « vous nous baladez ». Après son départ, plusieurs centaines de salariés ont défilé dans la zone industrielle de la ville en scandant « 50 ans pour nous user, 5 minutes pour nous virer » ou « il est beau le Bibendum, toujours le fric avant les hommes », recevant de nombreux signes d’encouragement des passants. Rappelons que Michelin a reçu de l’État en 2023 42 millions d’euros par le biais du Crédit d’impôt recherche.