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La corruption prospère dans le pays

Dans le classement mondial de la perception de la corruption de l’ONG Transparency International, la France perd cinq places en un an et se retrouve à la 25e, à dix rangs derrière l’Allemagne et loin derrière le Danemark et la Finlande qui caracolent en tête. Transparency International note d’abord « une multiplication des atteintes à la probité en France dans un contexte de crise institutionnelle ». Ce qui se matérialise notamment par le nombre de ministres « impliqués dans des affaires politico-judiciaires » depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron en 2017 : 26 au total, dont des figures clés du gouvernement. Et de noter que « le principe de la démission d’un ministre mis en examen, défendu initialement par le président de la République, a été totalement abandonné, exacerbant ainsi chez les Français le sentiment d’impunité dont jouiraient les élus ». Et le procès des financements libyens de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, qui se tient actuellement à Paris, et l’ouverture de deux informations judiciaires par le Parquet national financier, portant sur les comptes de campagne de Macron lors des deux dernières élections présidentielles, n’arrangent rien. C’est ce qui s’appelle l’art de se servir au passage.