Le nouveau logo, inauguré à l’été 2024, ne cesse de faire discuter les soignants quand le sujet vient sur la table. Il faut dire qu’il y a de quoi être agacé par ce coup de com’ à 185 000 euros. La direction voulait créer une image de marque pour concurrencer le privé en attirant des soignants. Mais quels travailleurs choisissent leur entreprise pour la couleur de son logo ? Cette justification, en plus d’être ridicule, souligne la logique à l’œuvre dans les hôpitaux publics. En plus de son coût démesuré (qui représente environ 40 mensualités d’aides-soignants, comme le rappelle la CGT), il y a un petit malaise sur l’originalité du logo. Un article d’un journal satirique local rapportait qu’il était en vente presque à l’identique sur n’importe quelle banque d’image pour une cinquantaine d’euros. Autre hic, facturé au prix fort par l’agence Saguez & Partners, il ressemble étrangement à celui d’autres entités (cf image). Victime d’une arnaque grotesque ou coupable de détournement de fonds publics, la direction du CHU semble ne savoir faire des économies que sur les choses essentielles : elle avait supprimé 100 lits rien qu’en 2022, et prévoit d’en fermer de nouveau 60 en court séjour en 2027. Si elle prend l’hôpital pour une start-up innovante et disruptive plutôt qu’un établissement de soin, peut-être serait-ce le moment de laisser les personnes les plus à même de faire tourner le CHU prendre les décisions qui les concernent, à savoir les soignants eux-mêmes !