Comme on pouvait s’y attendre, la commission d’enquête parlementaire qui a auditionné Bayrou sur le scandale de Bétharram s’est fait pilonner par la droite et l’extrême droite. « Cette façon de traiter les gens est assez dégueulasse », s’est emporté le député MoDem Marc Fesneau, l’ex-ministre de l’Agriculture, très proche de Bayrou, sur Radio J. Il a même évoqué « un procès à charge ». « C’est un naufrage », a affirmé de son côté le député Rassemblement national, Sébastien Chenu, proche de Marine Le Pen, qui a ajouté : « Cette audition m’a mis assez mal à l’aise parce que pour moi, elle ressemblait davantage à un procès de Moscou ». Pas moins. En fait, centristes et frontistes ont deux objectifs en commun : protéger Bayrou, malgré ses mensonges à répétition, et ménager l’enseignement catholique dont ils sont proches et qu’ils défendent mordicus malgré ses dérives multiples. Mais plus étonnant est de voir l’ancien président « socialiste » François Hollande se joindre à ce chœur de faux-culs en voyant dans l’audition de Bayrou une « volonté de chasse à l’homme ». Une façon là encore de voler au secours de Bayrou. Rien de très nouveau de la part de quelqu’un qui s’est toujours refusé à censurer le gouvernement. Une bande de copains et de coquins.