Trois personnes et deux sociétés comparaissent devant le tribunal correctionnel pour avoir exploité des travailleurs sans papier en les payant au lance-pierres (et parfois pas du tout) et en les entassant dans des logements insalubres. Finalement cinquante sept d’entre eux – originaires du Sénégal, de Mauritanie et du Mali – se sont constitués parties civiles contre les négriers qui les employaient pour travailler dans les prestigieux vignobles de la région. Chaque année des milliers de travailleurs immigrés saisonniers sont exploités dans des conditions indignes un peu partout dans le pays, dans l’agriculture aussi bien que dans le bâtiment ou d’autres secteurs. Mais il est rare que le traitement qu’ils subissent aboutisse en justice. Et généralement les patrons voyous s’en tirent à bon compte.