Nos vies valent plus que leurs profits

À partir du 10 septembre, par la grève, stoppons toutes les politiques au service des patrons !

Paris, 23 mars 2023

 

Le contre-feu de Bayrou, appeler à un vote « de confiance » à l’Assemblée deux jours avant la mobilisation du 10 septembre, n’a pas touché toutes celles et ceux qui préparent activement ou qui attendent avec impatience ce jour « pour tout bloquer ». Au contraire, même, cela décuple l’envie d’en être, pour braver ce pouvoir si servile avec les riches et les patrons. Dimanche soir, l’encore Premier ministre y allait de sa petite concession : ne nous voler qu’un jour de congé au lieu de deux, mais il reste inflexible sur le vol de deux ans de nos vies sur les retraites. Ça met en rage et il faut que ça se voie !

Ce n’est pas à nous de payer les 44 milliards de Macron-Bayrou !

Ce « plan » d’économies est une déclaration de guerre aux travailleurs et aux classes populaires faite au nom du patronat et de la bourgeoisie. Sous prétexte de nous faire payer leur dette, Macron-Bayrou cherchent à nous faire les poches pour financer l’augmentation de plus de 50 % du budget de l’armée depuis 2017 et, surtout, les 211 milliards d’euros annuels de subventions aux entreprises, c’est-à-dire à leurs PDG et actionnaires. Ils veulent supprimer 3 000 emplois dans la fonction publique et geler les salaires, baisser la durée d’indemnisation du chômage pour les travailleurs privés d’emploi, geler les pensions et supprimer l’abattement de 10 % d’impôts pour les retraités. Et, comble de l’indécence, ils veulent allonger le délai de carence des arrêts-maladie à sept jours, augmenter les franchises et supprimer ou réduire le remboursement de médicaments essentiels, y compris pour une partie des affections longue durée. Sans oublier la remise en question de la cinquième semaine de congés payés… Rien que ça !

La colère ouvrière n’aspire qu’à éclater, personne ne doit la canaliser !

Pendant que les organisations syndicales « pétitionnaient » durant tout l’été, se défiaient ou se démarquaient de l’appel au 10 septembre, des assemblées se sont réunies dans de nombreuses villes pour préparer cette date pour « bloquer le pays ». Et cela a provoqué des grandes manœuvres au sein de tous les appareils politiques et syndicaux qui ont peur que ce mouvement, sans contrôle de leur part, débouche sur une grève qui s’étende et balaye tout sur son passage. Très vite, le RN, Bardella, Le Pen, ont dit qu’ils n’avaient rien à voir avec le mouvement et se sont placés comme recours… pour taper encore plus fort contre les services publics et les travailleurs immigrés. Le PS, né avant la honte, se propose désormais pour gouverner… à la tête d’une gauche plurielle… avec Macron ! Mais sans la France insoumise, qui, elle, appelle à la grève générale, pour faire tomber Macron… et tout dévier vers une élection présidentielle anticipée dont rien de bon ne peut sortir. Du côté des directions syndicales « unies », pas d’appel au 10, mais un appel au 18 qui ne parle surtout pas du 10… Quant à celles qui appellent au 10, par exemple la CGT, c’est après un revirement à 180 degrés, sous la pression du succès annoncé du 10.

Décidément, pour gagner, réunissons-nous, organisons-nous à la base !

Renforçons la mobilisation dès maintenant : nous avons besoin de discuter entre collègues pour voir jusqu’où chacun se sent prêt à aller, comment construire et étendre un vrai mouvement « qui bloque tout » : pour battre Macron et le patronat, et construire une grève qui s’étende jusqu’à devenir générale. Bloquer, c’est faire grève. Bayrou veut se faire hara-kiri : bon débarras. Mais quel que soit le gouvernement qui sortira des prochains soubresauts parlementaires, ce sera un gouvernement de combat contre les travailleurs. Faisons remballer le plan Bayrou et tous ses clones. Imposons l’augmentation généralisée des salaires, personne ne peut vivre avec moins de 2000 euros par mois ! Imposons l’interdiction des licenciements et l’embauche massive dans les services publics. De l’argent il y en a dans les caisses du patronat !

Éditorial du NPA-Révolutionnaires du 1er septembre 2025

 

 

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