Nos vies valent plus que leurs profits

Si le ridicule tuait, Sarkozy serait déjà mort

Nicolas Sarkozy a annoncé la sortie début décembre d’un livre, intitulé Le journal d’un prisonnier, qui raconte son séjour à la prison de la Santé. Une expérience qui a duré en tout et pour tout vingt jours en cellule individuelle avec téléphone alors que ses repas lui étaient préparés par un traiteur. De plus il recevait tous les jours la visite du directeur, venu s’enquérir de son confort, mais aussi celle de son copain, le ministre de la Justice Gérald Darmanin. Si on ajoute à cela qu’il avait deux gardes du corps chargés de sa sécurité, on comprend l’immense calvaire qu’il a dû endurer pendant moins de trois semaines. À côté de cela, les vingt ans de Jean Valjean au bagne, le séjour du capitaine Dreyfus à l’île du Diable ou l’enfermement d’Alexandre Soljenitsyne au goulag font pâle figure ! Sans surprise, ce livre est édité par les éditions Fayard, qui appartiennent au milliardaire ultra-réac Vincent Bolloré, grand copain de l’ancien président de la République. Si Sarkozy n’obtient pas le Nobel de littérature ou le prochain prix Goncourt c’est que vraiment les gens sont méchants.