Dans une note qu’elle vient de publier l’Insee constate, encore une fois, qu’en matière d’espérance de vie l’écart se creuse entre les personnes les plus aisées et les plus modestes. Cet écart s’est encore accru depuis 2012. Un homme de milieu modeste a sept fois plus de risque de décéder dans l’année de son cinquantième anniversaire qu’un homme de milieu aisé. Chez les femmes, qui vivent en moyenne plus longtemps que les hommes, c’est à 65 ans que l’écart entre les catégories sociales est le plus fort : les plus modestes ont six fois plus de risques que les plus aisées de décéder dans l’année. Si l’on compare maintenant l’espérance de vie des femmes appartenant aux 5 % les plus riches de la population à celle des hommes issus des 5 % les plus modestes – les deux extrêmes de l’étude –, les premières vivent en moyenne jusqu’à 88,7 ans, soit dix-sept années de plus que les seconds, qui ont peu de chance de survivre au-delà de 72 ans. Là encore les différences de classe pèsent lourd.