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SNCF : CASI de Paris-Rive-Gauche en grève pour les salaires

Les salariés du CASI de la région SNCF Paris Rive Gauche1 sont en grève depuis le 29 juin. Ils et elles sont une soixantaine sur toute la région et travaillent dans les restaurants d’entreprise, les bibliothèques, les antennes de vente de billetterie qui accueillent cheminots et cheminotes… Un travail qui permet à certains et certaines d’avoir accès à des services culturels ou de partir en vacances à des tarifs préférentiels. Suivi dès le départ par la quasi-totalité de l’effectif, aujourd’hui après bientôt trois semaines, deux tiers de ces travailleurs et travailleuses participent encore au mouvement en étant grévistes deux ou quatre heures par jour, parfois la journée complète. Plusieurs assemblées générales se sont tenues, réunissant jusqu’à 27 personnes, de quoi rendre jaloux bien des militants et militantes cheminots qui ont œuvré à réunir leurs collègues au cours de la dernière grève sur les retraites.

La force des travailleurs et des travailleuses, c’est la grève !

Une belle démonstration de combativité, car les restaurants d’entreprise par exemple sont fermés ou alors fonctionnent en service minimum depuis le début de la grève. Un mouvement d’une ampleur historique, du jamais vu dans un CER/CASI de la SNCF depuis leur création en 1986. C’est dire la colère qui existe, et l’urgence d’augmenter les salaires dans ce secteur où près de la moitié des salariés sont payés au smic. Les grévistes réclament en effet 300 euros d’augmentation mensuelle et d’autres mesures salariales liées à l’ancienneté ou aux compétences. Des embauches sont aussi réclamées pour mettre fin au recours grandissant à l’intérim, à la polyvalence, à la mobilité et avoir des conditions de travail correctes.

Syndicalistes ou patrons ? Un choix difficile pour certains…

Une situation honteuse pour ces salariés, d’autant plus que le CASI est dirigé par une organisation syndicale, en l’occurrence ici, la CGT, qui se comporte comme un véritable patron avec tout le mépris qui va avec. Refus de recevoir les grévistes, stratégie de pourrissement en promettant finalement des négociations qui n’ont jamais lieu, tentative de division entre cheminots et salariés du CASI en menaçant de supprimer des prestations aux cheminots et cheminotes si les salaires sont augmentés. Tout y passe ! Décidément, nos dirigeants syndicalistes ont bien appris auprès des directions SNCF qu’ils prétendent combattre ! Précisons que les salariés des autres CASI, parfois dirigés par d’autres organisations syndicales en fonction des régions, ne doivent pas être mieux lotis et auraient tout autant raison de se battre.

Soutenons les grévistes !

D’ailleurs les grévistes tentent de faire connaître leur mouvement largement au travers d’une pétition et d’une caisse de grève (lien ci-dessous). Ils et elles recueillent le soutien d’une large majorité de cheminots et cheminotes, qui pour beaucoup connaissent les mêmes problèmes de bas salaires et de conditions de travail dégradées à cause du sous-effectif. En conséquence, cette grève, bien qu’elle ne concerne pas beaucoup de travailleurs et travailleuses, devient un point d’appui important dans une période toujours marquée par l’inflation pour construire un mouvement pour nos salaires. C’est une urgence et une nécessité, cheminots du public et du privé, salariés du CASI, c’est tous ensemble que nous pourrons gagner !

Correspondante

Lien vers la caisse de grève : https://www.leetchi.com/fr/c/caisse-de-greve-des-salaries-du-casi-prg-9843631

 

 

1 Les Comités des activités sociales interentreprises (CASI) sont les ex-Comités d’entreprise régionaux de la SNCF. Depuis le passage aux CSE en 2018, ces structures ont été créées car le découpage des CSE ne s’est pas fait forcément sur le périmètre des régions SNCF. Il s’agit ici de la région Paris Rive Gauche, donc des réseaux correspondant aux gares d’Austerlitz et de Montparnasse, limités à l’Île-de-France.