Depuis le week-end dernier, l’armée israélienne a franchi un cap dans la barbarie et mène désormais ses incursions militaires terrestres dans la bande de Gaza, tout en amplifiant les bombardements. Les habitations ne sont plus que ruines et des milliers de civils sont morts ou sous les décombres. Les frappes ont touché des villes bien plus au sud, là où, avec un énorme cynisme, les responsables de l’armée israélienne ont ordonné à la population d’aller se réfugier. Car les dirigeants israéliens ne combattent pas seulement le Hamas. Ils veulent terroriser toute la population palestinienne pour, si leur guerre réussit à abattre le Hamas, tuer dans l’œuf toute velléité de s’organiser par elle-même. Comme tous les dirigeants impérialistes, ils prétendent attaquer des régimes, mais c’est la population qu’ils massacrent.
L’impérialisme, complice des crimes de guerre de l’État israélien
Après 24 heures de ces frappes massives sur Gaza, le Premier ministre Netanyahou a déclaré : « Nous ne sommes qu’au début de l’opération. » Et il a aussitôt mis en avant le soutien international dont il bénéficie, citant notamment les gouvernements américain, français, britannique et allemand.
Le carnage perpétré à Gaza se fait en effet avec leur bénédiction : Macron comme Biden ont aussi du sang sur les mains et se font les fidèles alliés de ce qui rentre dans une logique de nettoyage ethnique.
Un mouvement de solidarité internationale que Darmanin veut étouffer en France !
Samedi 28 octobre, la manifestation prévue à Paris a de nouveau été interdite par la préfecture sous prétexte d’apologie du terrorisme ou d’antisémitisme. Mais la solidarité avec les Palestiniens, dont beaucoup ont vécu dans leur chair la dictature du Hamas, n’est pas un soutien à ce pouvoir. De même que la dénonciation de la politique coloniale sioniste n’est pas de l’antisémitisme. Des milliers de travailleurs, jeunes, familles, sont descendus à nouveau dans la rue partout en France ce week-end. Malgré les amendes, la nasse des manifestants à Paris ou encore les heures de garde-à-vue de la représentante de l’Association France-Palestine à Nîmes, Nicole Ziani. Ils ont mêlé leurs voix à toutes celles qui, de Londres à New-York en passant par la Nouvelle-Zélande, la Turquie ou l’Indonésie, ont exprimé leur indignation et leur rage face au massacre perpétré à Gaza. En Israël aussi, des voix s’élèvent pour dénoncer la politique va-t-en-guerre du gouvernement qui voudrait faire oublier la contestation massive dont il a été la cible pendant des mois.
Se regrouper, se mobiliser contre le massacre à Gaza, contre la colonisation !
Le peuple de Palestine ne trouvera son salut ni grâce aux puissances impérialistes, ni à travers des organisations comme le Hamas qui n’a en rien fait la démonstration d’un projet émancipateur depuis qu’il dirige la bande de Gaza, bien au contraire ! Une grosse partie de la population palestinienne fait partie de la classe ouvrière. Son sort résonne à cette heure dans le cœur des travailleurs d’Algérie, du Liban, comme ici en France. Cette lutte pour faire cesser les bombardements et l’incursion de l’armée israélienne dans la bande de Gaza va de pair avec le combat anticolonialiste contre l’État d’Israël.
Travailleuses, travailleurs, jeunes, il faut nous organiser pour construire le mouvement qui permettra de faire reculer Netanyahou là-bas et la politique guerrière et antisociale des gouvernements des États impérialistes qui le soutiennent, dont celui de Macron !
Dans les jours qui viennent, et à nouveau à Paris samedi 4 novembre, nous serons nombreux et nombreuses à manifester notre soutien au peuple palestinien ! Halte au massacre à Gaza ! On ne nous empêchera pas d’exprimer notre solidarité internationale de travailleuses et travailleurs !
Éditorial du NPA du 30 octobre 2023
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