Nos vies valent plus que leurs profits

À l’AP-HP, coup de sang contre le sous-effectif

Mercredi dernier, à la prise de poste dans un service de rééducation d’un hôpital parisien : trois aides-soignantes au lieu de cinq, pour 36 patients. La situation est récurrente : depuis des mois, le service tourne avec moitié moins d’aides-soignantes et celles-ci réclament des embauches.

Mais cette fois, c’en est trop. Hors de question de se plier une fois de plus à ces conditions de travail et de soin infernales. Les soignantes refusent de prendre leur poste. Elles tirent l’alarme auprès de la direction. Malgré les pressions, elles s’en tiennent à distribuer les petits-déjeuners aux patients, et rien d’autre. En à peine une heure, le ton change, tous les cadres rappliquent : il faut faire reprendre le travail, donc étrangement, d’un coup, les solutions pleuvent, y compris les plus absurdes comme faire venir des collègues de la suppléance, quitte à les retirer des services où ils étaient en train de travailler…

Au final, la direction s’engage à respecter dès maintenant les effectifs du service, ce qui implique nécessairement d’embaucher. Des promesses à surveiller et en sachant, désormais, qu’on peut faire reculer la direction !

Correspondante

 

 


 

 

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