Le milliardaire Bernard Arnault, PDG du groupe de luxe LVMH et homme le plus riche d’Europe, s’est livré à une violente charge contre l’augmentation d’impôts temporaire pour les entreprises réalisant plus de trois milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont fait partie son groupe. Alors qu’au cours des années, LVMH a reçu des centaines de millions d’euros de subventions diverses et variées, il a affirmé qu’une telle augmentation « poussait à la délocalisation ». Il a été aussitôt applaudi par Ciotti et Zemmour, à droite et à l’extrême droite. Mais pas seulement. La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a déclaré « comprendre sa colère » et le ministre délégué en charge de l’Europe, Benjamin Haddad, a appelé à prendre en compte ses remarques. Lorsqu’il s’agit de puiser dans la poche des classes populaires, de s’en prendre au RSA, aux indemnités des chômeurs, aux retraites ou à la Sécurité sociale, ces gens-là ne protestent pas, au contraire ils applaudissent. Mais écorner un tant soit peu les superprofits des capitalistes les révolte ou leur pose des problèmes de conscience. De conscience de classe, bien sûr.