Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a été réélu pour un septième mandat de cinq ans avec 87,6 % des voix. Il dirige le pays d’une main de fer depuis 1994 avec le soutien de Poutine. La commission électorale, à sa botte, comme les autres organes de l’État, a annoncé un taux de participation de 81,5 %, sur les 6,9 millions de citoyens appelés aux urnes. Il faut dire que tous les médias qui ne lui sont pas favorables sont interdits, que la cheffe de file de l’opposition, Svetlana Tikhanovskaïa, a été forcée de partir en exil en Pologne alors que son mari était emprisonné. Lors d’une conférence de presse tenue à Minsk à l’issue du scrutin, Loukachenko a reconnu sans complexe : « Nous avons une démocratie brutale au Bélarus [en Biélorussie]. » S’il est facile de voir en quoi le régime est brutal, dictatorial même, par contre son côté démocratique ne saute pas aux yeux.