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États-Unis, Brésil : le rejet par les classes populaires des partis institutionnels, carburant de l’extrême droite

Au Brésil ou aux États-Unis, l’extrême droite a récemment été au pouvoir. Ce qui lui donne des couleurs, c’est la politique anti-ouvrière menée pendant des décennies par des gouvernements, quelles que soient leurs étiquettes. Cette politique a détourné les travailleurs des partis institutionnels.

Le Parti démocrate de Biden aux États-Unis comme le Parti des travailleurs de Lula au Brésil qui attiraient historiquement les votes ouvriers, ont déçu et déçoivent les milieux populaires dont ils considèrent que le soutien leur est acquis. Mais les vieilles ficelles sont usées : symbole de la désaffection des travailleurs vis-à-vis du Parti démocrate de Biden, la hausse des votes en faveur de Trump dans les régions ouvrières du pays et les minorités latino-américaines, voire noires, malgré son racisme. De même, Bolsonaro a pu rassembler de nombreuses voix dans des quartiers ouvriers et faire défiler des dizaines de milliers de partisans dans la ville ouvrière de São Paulo en février dernier.

Au pouvoir, Bolsonaro a supprimé les subventions à la culture, à la recherche scientifique, à tout ce qui relevait des services publics. Sa politique désastreuse face au Covid a créé des situations intenables pour les plus pauvres : en guise d’aide, Bolsonaro les a enjoint de « cesser de geindre ». En revanche, l’argent a coulé à flot en faveur des Églises évangélistes, vivier de l’extrême droite, qui lui sont acquises, et des milliers de militaires ont été nommés à des postes clés.

Une politique semblable à celle que Trump a conduite aux États-Unis, où il a introduit les théories les plus obscurantistes dans l’enseignement des sciences, créé la situation qui a permis à de nombreux États américains de supprimer le droit à l’avortement, tandis que, sur le plan économique, il a considérablement réduit les impôts pour les sociétés : en 2018, 91 entreprises présentes dans le classement Fortune 500 n’ont payé aucun impôt fédéral.

 

 


 

 

Cet article est paru dans un dossier du numéro 14 de Révolutionnaires.

Sommaire du dossier

Face à l’extrême-droite et aux politiques patronales qui lui pavent la voie

Reprendre le chemin des luttes pour une société débarrassée de l’exploitation et des oppressions